Drole d'époque (que reste-il de nos libertés ?) episode 2

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15 jours de frigo supplémentaires, et c'est le dernier avertissement avant l'expulsion.

Je sais pas où je vais trouver le courage d'aller voter... Ca en devient ecoeurant!

Les roumains se révoltent, c'est bien passif chez nous...

c'est un des soucis actuels dans pas mal de pays, les gens ne votent plus "pour" un projet politique mais "contre" ce qu'ils veulent éviter.
c'est un des meilleurs moyens pour arriver à des catastrophes à mon avis.
c'est comme ça que des extrémistes de tous bords prennent le pouvoir pour faire nettement pire que ceux qu'ils ont passé des années à dénigrer pour arriver à dégouter les gens de la démocratie.
tous les tyrans ont pris le pouvoir comme ça en dénigrant et en faisant que nombre de gens modérés n'aillent plus voter alors que leurs troupes se mobilisent au maximum.
à force de repêter que tout va mal et d'exacerber les rancoeurs et les petits malaises ne proposer que détruire et jamais de construire on enferme les gens dans une spirale négative pour leur faire croire qu'on ne peut pas faire pire... et si justement l'histoire l'a prouvé on peut toujours arriver à faire pire facilement et il est beaucoup plus difficile d'améliorer que de détruire.
le jeu est facile de toutes façons en critiquant tout on trouve toujours des mécontentements qu'on peut exacerber pour casser les choses, ensuite on propose des solutions aussi simplissimes d'absconses mais comme c'est tellement simple ceux qui ne réfléchissent pas et se croient toujours d'autant plus omniscients qu'ils ne comprennent rien aux problèmes foncent dans le panneau, et comme les autres laissent faire en s'abstenant de voter on place les pires dictatures qui ont en commun quel que soit leur bords de faire le malheur de presque tous.

Mais comment voter quand on ne voit personne avec qui on est d'accord? C'est bien joli, j'ai toujours voté, mais là, moi aussi je ne sais pas trop comment faire. Je vois surtout des candidats que je voudrais combattre.

à mon avis, c'est un peu à cause du système des primaires, on a eu le même problème y a cinq ans, ou les gens ont voté contre un personnage, pas pour …

Le truc flippant, c'est que dans mon entourage beaucoup commencent, comme moi, à penser très fortement à cette option, alors qu'on a toujours voté jusqu'ici... Il y a réellement un soucis! Les récentes affaires (et je pense que c'est l'arbre qui cache la forêt, ce type de pratique doit se faire à droite comme à gauche!) n'ont fait que renforcer mon dégoût!

Sérieux, fictif ou pas, payer un stagiaire étudiant à plus de 3000 balles et dire que c'est un salaire normal, ils ont du bol que le peuple français soit léthargique (certains le soutiennent encore c'est du masochisme) à une certaine époque, des têtes seraient tombées...

je doit reconnaître que je suis contre le principe des primaires dites ouvertes.
j'ai toujours pensé, peut être à tort, que les primaires se devaient de rester internes au parti qui les organise afin que ce dernier présente son candidat au poste et non pas à ce que n'importe qui vienne fiche le bazar en votant de préférence pour un qu'il sait qu'il aura peu de chance par rapport au candidat de son propre parti.
je me suis abstenu de voter aux deux primaires qui viennent d'être faites pour cette première raison et pour ne pas filer deux balles pour les frais de campagne des partis qui les organisent.

quand à savoir pour qui voter je suis bien d'accord avec saka c'est un soucis, par contre je sais qu'il y en a certains que je préfère très nettement éviter de laisser accéder au pouvoir en m'abstenant de le faire.

edit david... je ne dirait rien de la "légalité" des salaires de certaines assistantes parlementaire ou de stagiaires dont le père trouve les salaires "parfaitement justifiés"... j'en conclue seulement que tous ceux qui touchent nettement moins pour en faire beaucoup plus ont des salaires nettement injustes alors

Le truc c'est que depuis que j'ai l'âge de voter, ça a toujours été la même chose: faire barrage...

Sauf que là, je veux bien faire barrage, mais l'herbe est pas beaucoup plus verte ailleurs vu ce qui risque de nous tomber dessus au 2e tour!

Et je trouve ça un peu facile,on fait rien pour améliorer les choses et après on nous appelle à voter pour éviter "le pire"!

Je n'aime pas le système des primaires non plus, ça lève la diversité des premiers tours et la cuisine interne des partis, mais là on a atteint un certain sommet de ridicule: les ténors attendus par la presse se sont fait virer, des clounes ont étés choisis, les programmes sont tellement flous qu'on dirait bien qu'on ne prend même plus la peine de promettre électoralement ce qu'on ne tiendra pas, et les vrais problèmes sont occultés. De plus les grosses ficelles qu'on nous ressort, comme celle de Chirac contre le Pen qui lui a fait délirer sur "ses"82%, ça ne m'avait pas bluffé à l'époque, et encore moins aujourd'hui quand on les voit tous rêver de ce match: il pourrait y avoir des surprises douloureuses et la préparation H va augmenter.
L'histoire à la mode nous souligne bien l'incompréhension des élus par rapport aux "vrais"gens, le prix du pain au chocolat (entre nous, ça s'appelle une chocolatine)le salaire insuffisant pour vivre à 5000 roros mensuels sans frais, les gonzes ont perdu la boule, et ça se voit.
Enfin, un petit dernier mot pour rigoler: quand il accuse la gauche de l'avoir piégé, Fillon oublie un présumé coupable bien plus évident à mes yeux: Sarko! Qui a la haine et la rancune tenace? qui s'est fait virer au premier tour par son ex inutile sous-fifre? Qui, enfin a intérêt à ce que ce truc arrive assez tôt pour envisager des solutions de rechange?
Ce n'est peut-être pas ça, mais, pour moi ça y ressemble très fort.

Tout à fait d'accord avec toi saka, j'ai rien à ajouté t'as tout dit !

Je suis également assez hostile au système des primaires, et je crois l'avoir déjà dit.
Elles confisquent le premier tour.
Le choix des candidats n'aurait été différent qu'à droite. A gauche, je pense que le même aurait été choisi par un vote interne, tel qu'il se pratiquait avant. Chez LR, par contre, où le culte du chef a toujours primé sur le processus démocratique, Sarko aurait probablement rempilé.
Bref, ne nous leurrons pas, le paysage n'aurait pas été tellement différent sans primaires, d'autant qu'elles étaient globalement restreintes chacune à un gros parti et un ou deux "sous-partis satellites".

Le système des primaires montre accessoirement ses limites quand on a fait trop tôt le mauvais choix.
On l'a vu aux USA avec Trump, désavoué par l'essentiel de son propre camp.
On l'a vu avec Fillon, qui peut à présent prendre son camp en otage sur la base du plébiscite populaire des primaires. Et de fait, c'est compliqué d'aller dire à 2 millions de personnes "alors vos 4 €, on va les garder, mais par contre, votre vote, vous pouvez vous l'enrouler et le mettre où vous voulez, on sait pas faire les bouquets". Et ce quand bien même personne ou presque ne voudrait plus de ce type pour candidat.
On pourrait à la rigueur penser qu'un candidat dans cette situation n'en ferait pas une question d'ego et se retirerait pour laisser à son camp une chance de gagner. Oui, mais c'est une attitude qui supposerait un ensemble de valeurs morales dont on sait désormais qu'elles ne sont pas l'apanage de tous.
Donc, voilà encore une limite des primaires.

Quant à devoir systématiquement voter contre quelque chose, je me retrouve un peu en ce que disait David.
J'ai surtout connu ça, moi aussi. Et la dernière fois où j'aurais pu voter pour quelque chose (il y a bien longtemps) je suis passé à côté par sous-information, inculture politique et réaction épidermique stupide. Bien fait pour moi.

Cela étant, je ne trouve pas le tableau de la présidentielle qui se profile totalement désolant.
Je mets de côté les guerres de chapelles, et je constate qu'il y a des choses assez novatrices et rafraîchissantes.
Que je sois ou non en phase avec les propositions qui sont faites par untel ou untel n'est même pas le problème : je peux être opposé à certaines choses tout en reconnaissant de bon gré leur pertinence et leur caractère novateur.
Je trouve que la proposition a rarement été aussi riche, en fait.
Le fait d'avoir un vrai choix au second tour viendra par ailleurs mathématiquement de la mobilisation au premier.
Force restera à la majorité ; c'est normal, c'est la règle, et si je ne sais pas forcément encore à 100% où je vais aller, je sais au moins que ce n'est pas encore cette fois que je passerai mon tour.

A propos des primaires je me contenterai d'être sans avis. Je suis assez partagée et je n'ai pas vraiment pris le temps d'y réfléchir.

En revanche sur ton dernier point syle, je te rejoins totalement.
Au delà de nos convictions personnelles, je trouve que l'on a de vrais candidats affirmés, qui nous apporteront je l'espère des débats d'idées, qui iront au fond des choses.
Et un peu de suspense quant aux résultats.

C'est ce que je pense aussi.

mai je pense que c'est une particularité, voire un travers des primaires justement.
Le coté jusqu'au-boutiste des candidats qui sortent.
C'est un peu comme pour un référendum,
la passion l'emporte sur la raison...

là c'est le candidat le plus à droite chez les républicains,
et le plus à gauche chez les socialistes.
Ce qui va donner aux élections une teneur particulière,
à mon avis directement due à l'effet 'primaires'

Ce n'est pas seulement la conséquence des primaires, mais aussi celle d'un contexte particulier.

La droite s'est "droitisée" depuis longtemps. La droite humaniste gaulliste a disparu depuis longtemps, et ses fondements ne se retrouvent en fait que dans des partis centristes (Modem, UDI).
LR, qui est une machine à gagner des élections plus qu'un vrai courant politique, ratisse trop large pour qu'une vraie identité et une vraie cohésion puissent s'en dégager. Pour autant, la ligne suivie depuis pas mal de temps maintenant tendrait à les placer en fait à l'extrême droite de l'échiquier, et c'est bien ce qu'ils représentent en dehors de nos frontières.
Les Républicains visent de fait à asseoir leur socle électoral, puis à siphonner (sans trop de succès depuis 2007) les voies du FN, quitte à se couper du centre droit (cf Bayrou en 2012).

En 2012, la primaire de la gauche, elle, avait au contraire accouché d'un social-démocrate de centre gauche, adepte de la synthèse et du consensus mou. Son bilan est en fait loin d'être infamant (bien meilleur que les deux précédents sur la plupart des points, en fait, si l'on s'en tient aux chiffres) mais cette approche de la politique, à vouloir satisfaire partiellement tout le monde et donc à provoquer de fait l'insatisfaction partielle de tout le monde, provoque le rejet presque unanime.
Du coup, il était impossible qu'un candidat issu de cette ligne puisse être choisi à la primaire de la gauche. Les votants sont donc allé chercher un représentant de l'aile gauche ayant malgré tout de l'expérience et un peu de pragmatisme. Il est en train d'essayer de s'assurer le socle électoral de gauche en vue du premier tour, et doit pour cela se démarquer nettement du hollandisme.
A sa décharge, son programme n'est pas opportuniste, puisque ses bases remontent à sa motion NPS de 2004.

Autre particularité qui pousse les candidats de droite et de gauche à aller chercher les voix jusque dans leurs extrêmes : cette fois, le centre a un vrai candidat, capable de gagner, déjà rejoint par le Modem, et vraisemblablement par l'UDI et d'autres personnalités PS et LR prochainement. Le discours global est cohérent et peut séduire non seulement les centristes mais aussi les électeurs de droite à tendance gaulliste. Aussi, cette fois, les voix centristes sont bien accrochées et difficiles à siphonner.

L'intérêt d'avoir des choses plus tranchées, c'est que ça pousse à l'analyse plus approfondie, à la reflexion, et à l'élaboration de projets plus novateurs, plus fouillés et mieux construits, la simple posture ou l'idéologie ne suffisant plus (sauf pour ceux dont le fond de commerce est le conservatisme, évidemment).
Ça permet l'émergence d'idées progressistes, au lieu de l'affrontement de deux blocs un peu inertes.
Il sera toujours indispensable de faire un pas dans un sens ou dans l'autre pour les qualifiés au second tour, aucun ne pouvant être élu sur son seul socle électoral, mais en attendant, ça fait progresser les idées et ça oblige à enfin se poser des questions quant à la société de demain et ses réalités qu'il est vain de nier et avec lesquelles il sera de toute façon indispensable de composer.
Par exemple, ne pas avoir de vrai plan énergétique aujourd'hui est purement suicidaire.

je crois bien que tu approche d'une des bases du problème, entre des partis qui se radicalisent tant à droite qu'à gauche au détriment de presque la moitié de la population dans le meilleur des cas et de 80% dans le pire la solution sage serait une forme de centrisme qui comme tu l'a aussi dit à le défaut de ne fabriquer que des mécontents en ne tapant pas assez sur le camps d'en face parce que pour beaucoup l'important à l'air surtout d'en fiche plein les dents aux autres en se croyant à l'abri.
je vois de plus en plus que dans les compromis chacun ne voit que ce qu'il n'a pas assez gagné et non pas ce qu'il a obtenu ou sauvé. on se focalise sur les dernières gouttes pour remplir le verre en ne voyant que ce qu'il manque et pas du tout tout ce qui est déjà dedans.