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L'Europe, ce n'est pas un sujet où je suis très pointu, donc je ne suis pas à l'abri de dire des conneries.
Mais je lis, j'écoute et j'apprends
Clairement, l'objectif premier était d'éviter les conflits sur le sol Européen, et ça a plutôt bien marché. A ce titre, la sortie de l'Angleterre (en tant que précédent seulement, car on a peu de chance d'entrer en conflit ouvert avec les rosbifs) et la montée des nationalismes en Europe me fait un peu flipper, car on est en train de refermer la parapluie alors que le déluge n'est peut-être pas si loin.
A mon sens, la construction européenne s'est faite un peu lentement (avec beaucoup de méfiance), si bien que le "noyau dur" n'était peut-être pas encore aussi solide qu'il aurait dû l'être au moment d'accueillir les pays d'Europe centrale et orientale.
Ensuite, à mon avis, on est allé ou trop loin ou pas assez.
Trop loin en organisant une Europe "tout économique" et en adoptant l'Euro, qui a mis une grande gifle aux ménages sur les produits de consommation courante.
Ou pas assez loin en ne s'organisant pas sur le plan politique, social et militaire. Bref, une Europe fédérale.
Alors trop loin ou pas assez ?
On peut s'insurger contre la "mondialisation", n'empêche qu'elle est là et qu'il ne suffit pas de se recroqueviller chez soi pour changer le Monde. En faisant ça, on se condamne juste à vivre façon RDA.
Je ne pense pas que la France, seule, puisse peser suffisamment. Ca a été le cas, et c'était très bien, mais le Monde a changé et je pense qu'il faut en comprendre les règles pour sauver sa peau, et non les nier.
Alors pas assez loin ? Peut-être. Et pourtant, dire ça constitue pour moi un revirement à 180° assez récent.
Pour l'instant, on flippe (et je m'inclus volontiers dans le "on") d'aller plus loin (vers le fédéralisme, donc) alors on reste un peu au milieu de la route, c'est à dire au pire endroit.
Sauf que clairement, on ne peut plus faire machine arrière. Abandonner l'Euro, c'est reprendre le contrôle de la monnaie au niveau franco-français, pouvoir la dévaluer autant qu'on veut, mais surtout se retrouver avec une monnaie de singe qui ne nous permet plus d'importer ce qu'on ne produit pas. Et comme on ne produit rien...
Bref, on ne peut pas reculer, donc on peut rester où on est, ou avancer un peu vers l'inconnu.
L'Angleterre, c'est sensiblement différent.
Ils ne se sont jamais engagés entièrement dans la construction européenne, et se sont toujours gardés des portes de sortie.
Ils ont déjà conservé leur monnaie... qui prend une sévère claque. Ca va valoir le coup d'aller en vacances là-bas !
Après, la place forte qu'était la bourse de Londres risque de prendre une sacrée claque (au profit de Paris ?)
Ou pas... car ils peuvent aussi devenir une sorte de paradis fiscal.
Ce qui est clair, c'est que l'Angleterre a toujours été un pays davantage tourné vers l'Amérique du Nord que vers l'Europe, et que l'Angleterre a parfois constitué un frein à la construction européenne.
L'avenir dira quelle décision était la bonne, mais je reste plus optimiste pour nous que pour eux.
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