salut,
je vais faire court et brouillon (et avec plein de fautes mais je suis dysorthographique désolé).
alors...
la littérature ne peut elle être qu'engagé.
ça c'est de la question.
tu as...au bas mot...130 000 pistes d'écritures.
perso je partirais sur une différenciation entre
la littérature pour l'écrivain
la littérature pour le lecteur.
ben vi c'est pas pareil.
tu peux aussi glisser (si tu es en forme) une petite incartade sur : "qu'est ce que la littérature ?"
sur comment on la définit (quel procédé, de quelle manière) et par qui elle est définit...
l'air de rien c'est déjà assez énorme comme boulot.
donc si tu tiens à ça...enfin si l'idée te branche (sur du 220v).
soit tu la glisses comme ça au passage...(si aucune idée; en intro ou en conclu)
soit tu fais reposes tout le reste dessus.
ce qui est déjà plus tendu car cela suppose pas mal de connaissance.
mais on peut déjà se dire que la littérature est basé sur l'histoire.
et comme disait voltaire (en gros) l'histoire c'est juste un mensonge que le plus grand nombre accepte...bref....
c'est à dire...
littérature : L'ensemble des œuvres écrites ou orales fondées sur la langue et comportant une dimension esthétique.
donc fondé sur une langue...
cela suppose une volonté d'échange...de communication...de rapprochement (à une culture, une communauté) mais aussi une distance.
par exemple les oeuvres orales...ne sont "littératures" qu'au moment de leur retranscription...
de là on peut dire que le seul engagement d'une oeuvre oral...tiens justement dans son oralité, c'est à dire dans son intemporalité...dans son changement perpétuel...dans ça non stabilité...
le fait de l'écrire, de la rendre littéraire...rompt cet engagement (ici jeu de mot subtile sur le sens du terme "engagement")...la rend terne, la prive de vie, l'ancre dans l'histoire. ainsi au moment ou l'oralité est reconnu (au sens de reconnaissance) par le giron de l'histoire...elle n'est plus "engagée" au sens propre.
(pour prendre un exemple musical...l'engagement anti vietnam, à t'il encore un sens...vital et vivant, c'est à dire autrement que comme valeur de passage de témoin...dans les chansons de joan baez ?)
on peut donc voir...
que la littérature, pour une part se repose sur l'engagement...elle sait le reconnaitre, grâce à l'histoire...grâce à l'impact de l'oralité...mais en même temps elle fait perdre cet engagement à l'oralité qu'elle soumet.
(deux exemples littéraires, les sagas islandaise...et platon utilisant comme exemple les mythes grecs, ce dernier en use comme de "référent" généraux...ce qui à pour effet de les faire devenir "archétype"...désormais insensible aux changements...en leur donnant une morale fixe [or le propre d'une légende et d'un mythe c'est de pouvoir perdurer malgré les changements (ou grâce à ces derniers) dans la culture d'ou il est isssu).
écrites...
cela va de soi...
c'est écrit...c'est de la littérature...
sauf que.
peut on dire...d'une oeuvre écrite dans une langue, qu'elle EST littéraire, qu'elle lui apartient.
plus encore...qu'est ce qui détermine cette nature de l'écrit...?
si je dis kafka c'est de la littérature...tout le monde est d'accord...
mais la bio de 50cent...est ce de la littérature...déjà...c'est moins sûr...pourquoi ?
à cause de critères supposés...et déjà déterminé.
c'est à dire que la littérature (et son domaine) suppose un certain déterminisme (argument qui peut servir de transition avec ce qui à était vu plus haut).
un déterminisme étant par essence "figé"...il est antinomique de toute idée d'engagement.
que ce soit dans la durée ou sur l'instant.
ou alors...il est engagé (justement)...dans un but...non participatif...uniquement comtemplatif...
ce qui suppose une froideur (historique donc).
d'ailleurs on parle bien d'un "ensemble".
et là...cela devient amusant...car ce déterminisme...n'a rien d'objectif.
pour preuve en fac de lettres...le polar, jules vernes et autres...sont enseignés aux élèves comme étant de la "sous littératures" (et je vous assure j'aimerais blagué là !).
ainsi...vernes c'est la sous littérature, mais pas borges (qui à commis pourtant un paquet de nouvelles fantasques) maupassant c'est de la littérature...buzatti...pas mal de gens ce tâte encore.
on le voit...
le terme "ensemble"...suppose un classement mais aussi une hiérarchisation.
mais de quoi donc ?
et bien c'est marqué plus loin...de l'ésthétisme.
et là...
cela devient assez étrange...
comment un ensemble...c'est à dire un terme unique, une globalité...peut il rendre compte d'une notion aussi vague et complexe que l'esthétisme.
que ce soit en peinture (avec panofsky par exemple) ou ailleurs (en art)...cela reste du domaine de l'incertain.
on rejoint ainsi la forme de déterminisme dont je parlais tout à l'heure.
ainsi...
le terme de littérature...
ne doit pas être perçu...comme un départ mais bel et bien comme une fin...
et à des rares exceptions prés (d'ormesson au pif)...rare sont les écrivains qui font de la "littérature"..ou qui écrivent pour des concours ou des prix (qui ne garantissent pas un souvenir littéraire envers leur oeuvre).
une oeuvre ne née pas littéraire, elle le devient...ou plus exactement on la fait devenir comme tel.
ce qui est totalement différent.
or le procédé de classement de l'ensemble littéraire.
ne peut donc être issu des écrivains.
mais des lecteurs eux mêmes.
le lecteur refuserait il l'engagement ?
chercherait il à se rassurer en se fondant sur une bibliographie de "grand classique", sur une histoire sereine et certaine de la littérature...?
ou au contraire...
ne biaiserait il pas le déterminisme sous jacent de cette démarche...en une quête du perpétuel engagement ?
n'est ce pas dans ce cas précis...dans cette liberté laissé au lecteur.
ainsi...
les cadres du déterminisme littéraire...si fermés qu'ils soient sont ils prés à céder aisément sous le poids d'un harry potter...dont le succès assure d'or et déjà la pérennité.
on le voit (enfin c'est possible).
la littérature...c'est un carcan imposant un non engagement à ce qui le compose en le sortant de son cadre vivant.
et en même temps, c'est ce qui permet à chacun de dépasser ses propres attentes, c'est une base...vis à vis de laquelle on peut décider ou non de s'engager (pour ou contre).
bon il doit manquer du hegel et plein de références,
et c'est un bordel immonde...
m'enfin...
il y a peut être de quoi piocher quelques idées.
bises
Monfreid...