Dans l’herbe, le regard vide,
Entre les mains, la tête livide.
Doucement les nuages s’écartent
Et laissent apparaître le soleil écarlate.
Doucement l’humidité de l’herbe disparaît,
Le sol se réchauffe, l’air devient lourd,
Les oiseaux silencieux, je deviens sourd.
Sur ma montre, le temps est à l’arrêt.
Étrange, l’herbe et les arbres poussent,
Rapidement les fleurs apparaissent puis meurs.
L’automne arrive déjà, et les fruits mûrissent
Puis pourrissent en moins d’une heure.
Les feuilles tombent, la nuit aussi.
Je reste là, mais il fait froid.
Le vent glace mes doigts
Et mes bras, toujours là, assis…
Le ciel s’assombrit, les nuages se densifient
Tandis que j’observe, la pluie s’intensifie.
Je suis trempé, et reste encore.
Je ne peux plus bouger, je ne suis pas assez fort.
L’hiver devient intense,
Et toujours , je suis là.
C’est la fin, je pense,
Tout le monde le croit.
Assis depuis un ans sous ce ciel,
La mort m’a emporté avec elle.
La nuit m’envahie
Le froid a pris ma vie.
Le temps ne s’est pas arrêté
Sur cette période glacée
Puis le soleil réapparait
Avec, la vie renait
Mon cœur se recharge
Tandis que défilent les ages.
La nature grandi de nouveau,
Devant moi se chamaillaient les animaux.
L’amour arrivant avec le printemps,
Je repris vie, il était temps.
Une année a passé
La vie a défilé
Pourtant j’ai changé
Mais je n’ai pas tout fait.
L’amour me rend la vie
Alors qu’avant il me l’avait ôtée.
Ce n’est pas ainsi que ça se finit
La vie n’est pas hantée.