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Fais attention tu as une fleur qui pousse dans ta bouche

Hamon? Il ne veut pas sortir de l'UE on est d'accord.

Par contre, entre ses déclarations et son programme appelant à imposer ses vues à la BCE, et son RUE pas financé (en tout cas je n'ai pas trouvé sur son programme officiel), l'intention est claire: financer par l'inflation. Les méthodes de bon-papa, qui ont donné de si bons résultats par le passé.

Sauf que bon nombre de nos concitoyens européens risquent de ne pas apprécier la blague. Donc il ne lui que quatre options: abandonner le RUE (sa base va hurler), augmenter massivement les impôts ("solution" qui a déjà coûté leur place aux deux précédents), faire des économies (nan, je rigole. C'est impossible en France ) ou... Sortir de l'Euro pour pouvoir dévaluer à tout va.


Non décidément, l'imagination n'est pas au pouvoir au PS. Cela dit c'est pas terrible chez la concurrence non plus.

Je n'ai pas hyper l'intention de me lancer dans un débat politique ici, mais des méthodes de financement du revenu universel, ça existe... notamment via la simplification et la rationalisation des systèmes d'aide et de prélèvement.
On peut débroussailler un peu par ici... http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/03/19/beneficiaires-montant-fin...
Le bien fondé de la mesure mérite débat en effet. Mais pour moi le financement est un faux procès.

Gut MINCE merci de m'avoir prévenue.
Chaque année c'est la même chose, je ne vois rien venir
En revanche le poil que j'ai dans la main, ça fait un moment qu'il pousse, lui.

Après les Présidentielles, reste à savoir, quel que soit l'heureux élu, comment vont voter "les gens" pour les législatives …?
on n'est pas sortis de l'Auberge … tiens ça me rappelle une chanson çà

Vers 1929/30, en pleine période de crise, E.C.Segar, l'auteur de Popeye, le vrai, a fait une BD dans laquelle Popeye se retrouve à la tête d'un pays, le Spinachova, et comme il est généreux, il partage le trésor public entre tous ses habitant bien-aimés. Le résultat ne se fait guère attendre, plus rien ne fonctionne! Personne ne bosse, il n'y a plus rien à manger et les magasins sont fermés, les champs (d'épinards) désertés.L'histoire est très bien menée: à la fin Popeye renonce à son pouvoir et résume son opinion par ces mots: "Pouah de moi à vous!".

De là à dire que c'est le reflet de la réalité, il n'y a qu'un pas que je ne franchirai pas

Par contre, je le franchis! Je trouve cette histoire de revenu universel très stupide, je préfère Popeye plutôt que Hamon! Au moins, il est intelligent (et costaud). Dans nos pays, il faudrait vraiment reconstruire ce qui a été détruit depuis presque 40 ans: un tissu industriel et commercial, par exemple, et non pas ce qu'on voit aujourd'hui: les seuls commerces crées ce sont soit des téléphones portable soit des cigarettes électroniques, et j'exagère à peine. Plus rien ou presque n'est fabriqué chez nous, on pleure sur la qualité de ce qui arrive ici, les prix ne sont pas si bas (merci) que ça vu ce que ça dure, bref si ça c'est le progrès je n'y comprends plus rien.
On continue à nous seriner que les produits à courte durée de vie font marcher le commerce, bof, bof, je trouve que c'est assez le contraire finalement.Tout ça ouvre un boulevard à ceux qui jouent sur la nostalgie pour vendre leur politique venimeuse.
Moi non plus je ne vois pas un candidat ou un programme qui me donne envie.ça va être difficile.
Et on aimerait bien un vrai gros nettoyage des turpitudes des politiques, les écuries d'Augias c'est par ici, envoyez la pression!

On devrait avoir un candidat-bouffon, genre feu Coluche, je suis certaine que beaucoup de gens voteraient pour le personnage, histoire de montrer leur raz le bol et le peu d'intérêt que suscitent les candidats en place, en tout cas c'est ce que je ferais sans hésiter, à force qu'ils se fichent de notre tronche et nous prennent pour des cons......

Je pige pas qu'on puisse porter crédit à cette histoire de contes de fées de revenu universel

Bon, des bouffons j'en vois déjà pas mal!
Les gens qui n'ont qu'un RSA pour vivre n'y arrivent pas! Quelle vie! pas assez pour faire le minimum, tu parles d'un truc! Et pour s'en sortir, quelle solution? Non, cette idée montre, encore une fois , à quel point tous ces gens de la politique qui n'ont jamais travaillé de leur vie sont débranchés des réalités de la vie.
DE plus leur ego est tellement immense, ça rentre à peine dans la télé!.

Pour info, le revenu universel n'est pas une chimère. http://www.europe1.fr/societe/revenu-universel-de-base-ces-pays-et-ces-villes-qu...

Moi par exemple, je trouve l'idée séduisante. Et notamment dans la mesure où sa mise en place simplifierait grandement le système en place et toutes les démarches associées.

Oui, le RU fonctionne déjà ailleurs, dans beaucoup de pays d'ailleurs aujourd'hui, mais sauf erreur, c'est partout encore au niveau de l'expérimentation. En faire la mesure phare d'un programme présidentiel, ce qui sous entend la mise en place rapide sur au moins une grande partie de la population, avec donc une période de test préalable certainement courte, c'est osé. Et dommage à mon sens, parce qu'il y a bien d'autres choses intéressantes dans son programme qu'il aurait pu mettre en avant. En tout cas, électoralement pour les sympathisants de gauche, ça a bien fonctionné

Par contre je suis d'accord que, sans parler d'un "revenu", une aide individuelle universelle, qui supprimerait une bonne partie des dispositifs d'aides/alloc, souvent incompréhensibles, et dont énormément de personnes ne profitent pas alors qu'elles en ont le droit, ou à l'inverse profitent à tort, serait la bienvenue. La simple gestion de toutes ces aides doit coûter une blinde, alors qu'au final c'est un mille-feuille administratif généralement incompréhensible pour le citoyen. En terme d'efficacité et de simplicité, il y a du boulot.

Sinon, Saka, tu veux produire industriellement quoi en france, pour qui, et par qui ?
L'industrie française s'est désintégrée parce nous vivons dans un monde globalisé, où d'autres produisent à moins chers que nous. Et ce, même à qualité équivalente (simplement parce tout le monde n'a pas notre système de protection, et les coûts qui vont avec).
Y'a bien des moyens de redevenir un pays industriel, mais je doute qu'ils plaisent au français.
Perso, j'en vois 4 :
-> sortir de l'euro et faire de la dévaluation compétitive, ce qui signifie aussi réduire drastiquement le pouvoir d'achat français durant au minimum une décennie (le prix des produits importés exploseraient),
-> baisser fortement les salaires, ce qui revient finalement aussi à baisser le pouvoir d'achat,
-> importer massivement de la main d'oeuvre étrangère que l'on ferait travailler à pas cher (donc avec une baisse énorme du smic, voir son abandon),
-> fabriquer par les français, pour les français, des produits de qualité, mais au coût français actuel : faudra convaincre les français de payer par exemple une machine à laver le linge au minimum 2 à 3 fois plus cher que ce qu'on trouve actuellement dans les magasins. Sans oublier que qualité ne veut plus dire durabilité : l'obsolescence programmée, tout le monde l'applique, y compris les français, et c'est pas prêt de s'arrêter (parce que la nature même d'une entreprise c'est de faire du profit..).

Mais ce n'est pas forcément grave qu'on ne soit plus un pays industriel, puisqu'on est par contre un des pays où les travailleurs sont les plus formés/éduqués.
Pour moi, mais je me trompe peut être, ce qu'on a décidé d'industrialiser depuis 30 ans, ce sont les cellules grises, parce que malgré tout, nos dirigeants avaient quand même anticipé un minimum que l'industrie dans ce monde ouvert, ça de durerait pas longtemps chez nous. Et puis, peut être simplement qu'ils avaient aussi envie que leurs môme aient une meilleure vie qu'eux, qu'ils ne soient pas obligé d'aller pointer à l'usine par exemple. C'était un investissement intelligent.
Sauf que ceux qui ont décidé cela, n'ont pas préparé la transition de notre marché du travail au flux énorme de diplômés qui allait arriver. Et c'est cela sur lequel on doit mettre le paquet aujourd'hui : développer massivement des secteurs pointus, où nos diplômés pourront trouver du taff en correspondance avec leurs diplômes, ou au moins leur niveau de formation.
Ce qui n’empêche pas de continuer et de booster les secteurs où nous sommes très bons, comme l'artisanat et le haut de gamme. Mais aussi investir dans notre agriculture, qui doit rapidement abandonner l'intensif, où là encore on n'est plus compétitif par rapport aux autres comme les espagnols par exemple, pour le qualitatif.

Je pense qu'aujourd'hui on ne peut plus d'un coté essayer de maintenir ou de relancer un secteur industriel, qui ne peut être compétitif sans baisser fortement le niveau de vie des français, sauf entièrement l'automatiser (donc avec peu de création d'emplois), et de l'autre continuer à pousser les jeunes à faire des études pour finir au chômage faute de tissu économique adapté. On a des tonnes de jeunes (et moins jeunes maintenant) diplômés, on va en avoir encore plus les années à venir, il faut adapter notre marché du travail à leur niveau. De toutes façons, ils n'aspirent pas à aller bosser à l'usine.

Je suis contre le retour au franc; les gens qui comparent les échelles de prix trafiquent les données.
Mais il y aurait vraiment à faire, par exemple en creusant un peu le retour à une qualité, qu'il faudrait certifier, car oui on pourrait payer le double, voire le triple pour avoir quelque chose qui fonctionne très bien pendant trois fois plus de temps. J'ai eu l'exemple d'un cumulus: Le premier, installé en 61 a fonctionné jusqu'en 86 et il a été enlevé alors qu'il fonctionnait encore parfaitement au profit d'un autre système, et ce cumulus servait à 5 personnes. Plus tard j'en ai acheté un dans une autre maison et au bout de 6 ans il a rendu l'âme, vite remplacé par un autre qui n'a jamais fonctionné avant d'en avoir encore un autre! Les prix n'étaient pas bas du tout. Bref j'aurais bien payé un peu plus pour avoir un machin qui fonctionne! Mais ce n'est qu'un exemple. La qualité de la plupart des machins qu'on importe est, je trouve bien basse et donc surpayée, même si on pourrait dire que ce n'est pas si cher.Si l'envie y était, on refuserait les merdouilles et on essayerait d'avoir un prix raisonnable pour de la bonne marchandise, un peu comme à une époque.On n'est pas obligé de faire venir de la main d’œuvre pas chère d'autres pays, à mon avis, les résultats de cette idée sont loin d'être parfaits. On pourrait payer les gens au juste prix, personne n'en parle mais certains trouvent normal des salaires astronomiques (parfois à ne rien faire)Créer des emplois pourrait faire baisser les charges sociales, enfin, il y a plein de nouveaux secteurs, créatifs comme jamais et c'est par là qu'il faudrait chercher. La robotisation n'est pas un souci, on utilise bien des machines! c'est surtout la mauvaise ambiance au travail, quand on n'est pas sûr de retrouver machine et usine le matin, quand on encourage et paye des escrocs comme Mittal, qu'on facilite et encense les gens qui détruisent l'emploi.
Après, je comprends la part de rêve dans ce que je dis, mais ce n'est pas plus vide de sens que les gens qui nous ont fabriqué ce monde illogique en ayant l'air de nous expliquer comment il est beau.

Pinaise, ça craint quand même, après Londres hier, aujourd'hui c'est Anvers qui a vu débouler un fada en voiture, si ça continue les véhicules vont être interdits dans les centre ville, être piéton c'est devenu risqué par les temps qui courent

Sauf que monter en qualité, ne veut pas dire arrêter les importations, ni créer de l'emploi industriel. Ou alors on sort du libre échange européen et mondial, ce qui est concrètement impossible au point où nous en sommes.
La qualité, c'est avant tout une norme, donc un choix politique. Si la france décide que les cumulus doivent durer 20 ans, et que le constructeur s'engage à réparer si ça tombe en rade avant, il a la possibilité de le faire. Il colle uniquement le NF à ceux qui produisent de la qualité et qui s'engagent à réparer, les autres auront simplement la norme européenne.
Sauf que des produits de qualité, y'a pas que les français qui savent en faire, ne serait-ce qu'en europe. Y'a des tas de pays qui sont intéressés par le marché français, qui peuvent tout à fait produire ce qu'on serait capable de produire (parce que nous, au niveau industriel, on est plus du tout des pointures), et à bien moins cher (car outil de production au point, et surtout main d'oeuvre bien moins cher).
Au final, l'européen moyen, il aura le choix entre un cumulus français à 1500€, NF garantie 20 ans, un cumulus allemand de même qualité, avec les mêmes garanties, mais à seulement 1200€, et des cumulus roumains non NF, à 200€. Les pauvres continueront à acheter du roumain, et ceux qui ont un peu plus de moyens et qui veulent de la qualité, ils achèteront allemand. Qualité ou pas qualité, à produit équivalent, quand on est trop cher, on est trop cher.


Les emplois industriels sont majoritairement des emplois d'ouvriers, et on a l'un des revenus minimum les plus hauts du monde, ce qui est clairement le plus gros frein au maintient de l'industrialisation chez nous. Alors oui, on pourrait baisser le salaire des patrons/actionnaires pour le filer aux employés, mais ça changerait pas grand chose aux revenus individuels des ouvriers : ça ne ferait que monter le prix des marchandises (parce que si les salaires montent, le coût de la main d'oeuvre monte), mais surtout, les patrons iraient encore plus produire ailleurs. Dans un système totalement ouvert, les industriels vont là où ils trouvent le meilleur équilibre entre coût de production et qualité. Et comme à qualité équivalente on sera toujours plus cher..


Oui, sauf qu'il faut en créer, et c'est le fond du problème de la france. Et l'industrie, non seulement n'en crée quasiment plus aujourd'hui, mais n'en créera plus à l'avenir : le temps qu'on investisse dans un tissu industriel au point, l'emploi ouvrier aura quasiment disparu avec l'automatisation.


C'est grossomodo ce que je pense : il faut lancer des nouveaux secteurs, mais pas industriel, des secteurs en adéquation avec nos travailleurs, qui sont maintenant majoritairement qualifiés. On a plus forcément ce qu'il faut pour produire, on est plus une société de manutentionnaires, et en plus la production n'aura bientôt plus besoin de nous. Ne perdons pas notre temps à investir dans un système qui ne créera pas d'emplois. Les français sont des créateurs, des inventeurs, et on forme majoritairement depuis 30/40 ans des intellectuels : faisons nous payer pour nos connaissances, notre capacité à relever des défis technologiques, créons les machines outils de l'industrie de demain, les nouveaux systèmes d'énergies qui remplaceront le pétrole, les nouveaux systèmes médicaux, etc.. Bref : spécialisons nous dans le meilleur de demain, dans des systèmes que le monde entier aura besoin.
Et pour ceux qui sont doués de leur mains, créons des tas d'emplois de techniciens qui donneront vie aux idées des ingénieurs, ré-investissons dans notre artisanat, dans notre haut de gamme (de la mode, aux arts en passant par le vin), et dans notre agriculture qui doit être qualitative (plutôt que de la laisser crever bouffée par les pays à main d'oeuvre basse, ou d'être obligé de produire en masse du blé bourré de pesticides).

Perso, je pense que si on ne veut plus voir des situations comme celles de Mittal, il faut simplement que les français ne soient plus en position d'être de la chair à canon pour les industriels. Et pour cela, il faut que les industriels étrangers viennent nous acheter ce qu'il ne peuvent pas trouver ailleurs, même à moins cher: des techno innovantes. On est actuellement peu de pays à être en capacité de tenter ce genre de réel retournement économique, c'est vraiment le moment de mettre le paquet là dessus et d'essayer de prendre de l'avance, parce que bientôt d'autres nous rattraperont. Quand je vois ce que les deux derniers présidents ont fait pour le numérique français (en gros, non seulement rien, mais le premier l'a même envoyé au fond du trou), je me demande franchement si nos élites vont réellement bouger leurs fesses. En tout cas, coté conservateurs, y'a aucun risque que ça bouge (en même temps, quand on est conservateur...).

Amen.