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Il avait contribué à l’essor du reggae dans le monde. Lee « Scratch » Perry, le producteur de Bob Marley, est mort à l’âge de 85 ans, ce dimanche 29 août. Il se trouvait à l’hôpital Noel Holmes, a détaillé le Premier ministre jamaïcain Andrew Holness sur Twitter.
« Sorcier du reggae », « Salvador Dali du dub », « The Upsetter » (« L’emmerdeur »)… Les surnoms ne manquent pas pour cette figure insaisissable et marquante dans l’histoire de la musique. Lee Perry a poussé Bob Marley en studio à sortir de sa gangue pour se hisser aux sommets. « Sans lui, Bob Marley serait peut-être resté une flèche orpheline de son arc », écrivait Francis Dordor, spécialiste du producteur, dans les Inrockuptibles.
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« J’ai tout appris dans la rue »
Né en 1936 à Kendal, en Jamaïque, Rainford Hugh Lee Perry avait quitté l’école à 15 ans avant de s’installer à Kingston dans les années 1960. « Mon père travaillait à la rue, ma mère dans les champs. Nous étions très pauvres », a-t-il dit en 1984 au magazine de rock britannique New Musical Express (NME). « Je n’ai rien appris à l’école. J’ai tout appris dans la rue. »
Cette frêle silhouette soufflant de la ganja sur son micro pour en chasser les mauvais esprits avant ses performances-expériences sur scène a insufflé nombre de motifs musicaux. « C’est le son de Perry et celui des toasters [DJ qui prend le micro, NDLR] jamaïcains qui nous ont inspirés au début du hip-hop », a admis Afrika Bambaataa, pionnier du rap US, dans Rolling Stone.
Si je frappe mes ennemis, ils continuent de vivreLee Scratch Perry, le producteur de Bob Marley
Et certaines des boucles hypnotiques jaillies des consoles de mixages – élevées au rang d’instruments à part entière – de Perry s’entendent dans la techno. L’homme ne nourrira d’ailleurs aucune rancœur à entendre ses signatures ici et là. « Si je frappe mes ennemis, ils continuent de vivre. Parce que je les frappe d’amour », avait-il dit dans une formule cryptique dont il avait le secret, lancée au Temps, journal suisse, pays où il avait fini par s’installer à la fin des années 1990.
D’ici à ce qu’on nous apprenne que l’imprésario de Beethoven a lâché la rampe, ça va pas tarder. Que devient Werner Von Koquatrix ? Tout le monde s’en fout ? Comme me dit mon copain Momo « T’inquiète c’est un peu le souk mais le biznesse va s’arranger.