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C'est le buzz sur la Toile autour de la star canadienne de 25 ans Justin Bieber. Ses fans sont en émoi depuis qu'il a annoncé être atteint de la maladie de Lyme dans une publication sur son compte Instagram. « On m'a récemment diagnostiqué la maladie de Lyme, et en plus, j'ai aussi un sérieux cas de mononucléose chronique qui affecte ma peau, mes fonctions neurologiques, mon énergie et ma santé générale », écrit-il à ses 124 millions de followers.
Et il n'est pas le premier à se dévoiler au sujet de la maladie de Lyme, comme s'il pouvait s'agir d'un mal honteux. Avant lui, les acteurs américains Ben Stiller, Alec Baldwin ou encore le mannequin américain Bella Hadid se livraient sur cette bactérie qui les ronge. Plus près de nous, des championnes sportives françaises avouaient ce qui leur avait fait rater les Jeux olympiques, comme la triathlète Audrey Merle ou encore la championne de snowboard Clémence Grimal. Le cas le plus emblématique est celui de la chanteuse canadienne Avril Lavigne, clouée au sol pendant cinq ans et qui vient d'apporter publiquement son soutien à son compatriote sur Facebook.
« Des Justin Bieber qui sont terrassés par la maladie de Lyme, il y en a plein la planète ! »
« Aujourd'hui, il s'agit d'une célébrité, tout le monde en parle, mais il faut bien se rendre compte que cette maladie touche de nombreuses personnes ! Des Justin Bieber qui sont terrassés par la maladie de Lyme, il y en a plein la planète ! Et il serait temps que l'on s'occupe de ces malades enfin sérieusement ! » rage Christian Perronne, chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Raymond-Poincaré (Garches) et président du conseil scientifique de la Fédération française contre les maladies vectorielles à tiques (FFMVT).
Transmise lors d'une piqûre de tique, la maladie de Lyme est une maladie infectieuse, causée par la bactérie du genre Borrelia, qui touche de plus en plus de personnes chaque année sur la planète. En France, on a recensé 67 000 cas en 2018, contre 44 700 en 2017, d'après Santé publique France. Comme si cela ne suffisait pas, cette pathologie galopante demeure engluée dans tout un tas de polémiques, que ce soit du point de vue de son diagnostic, avec des tests insuffisamment fiables, ou sur la durée du traitement (la forme chronique de la maladie restant non reconnue par une partie de la profession).
Elle n'est pas encore repérée suffisamment tôt
Elle peut être traitée avec succès par des antibiotiques si elle est repérée rapidement, grâce à un érythème migrant, marque rouge typique en forme de cible au point de piqûre, absent dans près de la moitié des cas. Malheureusement, elle passe encore trop souvent inaperçue et peut s'immiscer insidieusement dans l'organisme jusqu'à devenir indélogeable et provoquer des troubles extrêmement graves pouvant être attribués à tort à bien d'autres maladies, la rendant encore plus difficile à diagnostiquer et entraînant les patients dans une longue errance médicale et un calvaire comme semble l'avoir vécu Justin Bieber.
« Effectivement, si Justin Bieber souffre bien de la maladie de Lyme, il faut savoir qu'il y a des formes très sévères de cette maladie ! Le patient peut présenter un syndrome d'épuisement majeur, des tableaux de fibromyalgie avec de nombreuses douleurs articulaires, des atteintes neuropathiques avec des douleurs intenses et même différentes formes de paralysie », confirme le docteur Raouf Ghozzi, interniste infectiologue, spécialiste des maladies vectorielles à tiques à l'hôpital de Lannemezan, récemment devenu centre de compétences vers lequel les médecins peuvent désormais adresser les malades.
Quant à la mononucléose, une autre infection due à un virus dont semble également souffrir la star, c'est une maladie très courante chez les adolescents, appelée aussi maladie du baiser puisqu'elle se contracte par la salive. Une fois dans l'organisme, le virus peut passer totalement inaperçu et le patient, ne présenter aucun symptôme. Ou alors peuvent apparaître des symptômes comme de la fièvre, une angine, des ganglions, des nausées, éventuellement des douleurs articulaires, une atteinte du foie… C'est la forme aiguë de la maladie.
Quand tous ces symptômes régressent, il peut demeurer une fatigue chronique, syndrome post-Epstein-Barr (le virus de la mononucléose) qui peut perdurer près d'un an. « Ce virus demeure dans l'organisme et peut se réveiller plus tard en cas de faiblesse immunitaire. Par contre, au niveau de la peau… les lésions cutanées évoquées par le chanteur ne sont pas du tout un symptôme classique de la mononucléose à ce stade. Sans précision ni description de ces lésions cutanées, il est difficile également de les relier à la maladie de Lyme », explique le Dr Raouf Ghozzi, également président de la FFMVT.
Des troubles psychologiques ?
Depuis quelque temps Justin Bieber était devenu, comme Britney Spears en son temps, une des stars les plus méprisées par le public, après quelques pétages de plombs et sautes d'humeur entraînant bien des rumeurs. Sur les réseaux sociaux, Justin Bieber a plusieurs fois fait mention de ses troubles psychologiques. La maladie Lyme peut-elle les avoir causés ? « Je ne connais pas ce jeune homme, mais parmi les patients atteints d'une neuroborréliose, il y a d'authentiques cas de présentations psychiatriques, avec des tableaux de dépression, d'anxiété et chez certains même de schizophrénie, donc c'est possible », confirme le médecin.
Quel enfer a vécu Justin Bieber ? Ses fans pourront bientôt le savoir. À partir du 27 janvier, la star annonce qu'elle racontera tout ce qui lui est arrivé dans une série de mini-documentaires sur YouTube. En attendant, son cas, même si pour l'instant on en sait peu, illustre bien le problème que rencontrent souvent les médecins face à des malades de Lyme : la complexité des symptômes et la difficulté de poser un diagnostic.
« Cela a été quelques années difficiles, mais suivre le bon traitement pour soigner cette maladie incurable aidera, et je serai de retour meilleur que jamais », assure Justin Bieber. Souhaitons-lui pour 2020 tous nos vœux de santé !
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J'espérais que vous publieriez un de mes deux précédents messages qui faisaient le point sur la situation actuelle de la polémique dramatique pour les malades de Lyme, qui divise le monde médical en deux clans bien inégaux, et non ce dernier message qui est plutôt confidentiel, et qui ne concerne que mon cas personnel.
Pourriez-vous me préciser en quoi mon message est agressif et ne convient pas à la charte ?
Tout ce que je dis est vérifiable ! Etant hélas moi-même très malade de la maladie de Lyme (comme ma fille, je l'ai attrapée en étant mordue par une tique, le Limousin étant la région la plus atteinte, encore plus que l'Alsace, j'ai envoyé déjà 5 tiques à l'INRA à Nancy, dans le cadre du projet Citique), je suis navrée de voir que cette maladie n'est pas prise très au sérieux, sauf par les personnes qui ont des êtres chers eux-même atteints. Ayant été récusée (c'est dans la tête !) par l'infectiologue du CHU de Limoges, je suis soignée par le médecin de ma fille, en région parisienne.
Je ne pensais pas vous agresser en défendant le professeur Perronne, qui est un homme éminent, qui respire l'honnêteté et la bonté. Il est unanimement aimé, admiré et respecté. C'est un grand savant, humble et courtois, même avec ceux qui nient ses compétences.
Il est clair que ce malheureux Justin n'as pas de chance ! Juste au moment où il a n'a plus de succès il est contaminé et attrape la maladie de Lyme plus, pour faire bonne mesure, une mononucléose infectieuse...
Peut-être même a-t-il autre chose qui n'a pas encore été diagnostiqué
Cependant je crains que trop d'explication tue l'explication. Cela me rappelle cette histoire où quelqu'un à qui l'on veut emprunter un chaudron répond « je ne peux pas vous le prêter car 1 je n'en ai pas 2 je l'ai déjà prêté et 3 toute façon il est cassé
Quant à l'avis du Professeur Perronne, spécialiste autoproclamé de la maladie de Lyme, bien connu dans le milieu des gens qui connaissent cette maladie justement, disons pour rester correct que son avis n'est pas indispensable (contrairement à ce qu'il pense)