Elvis Presley : une cash machine de 30 millions de dollars chaque année

45 ans après sa mort, le King génère un business post-mortem qui ne faiblit pas. Et devrait même exploser avec la sortie de son premier grand biopic.

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Austin Butler, dans « Elvis  »(2022), de Baz Luhrmann.
Austin Butler, dans « Elvis  »(2022), de Baz Luhrmann. © Collection ChristopheL via AFP

Temps de lecture : 3 min

Il est mort quasiment sans fortune et pourtant son nom n'a jamais autant rapporté… Chaque année, le business post-mortem d'Elvis Presley avoisine les 30 millions de dollars selon le magazine Forbes : 40 millions en 2019, 23 millions en 2020 en raison de la pandémie et 30 millions l'an dernier… Depuis des années, Elvis est l'un des artistes décédés les plus rentables, derrière Prince et Michael Jackson, ce dernier ayant généré plus de 70 millions de dollars de recettes l'an dernier.

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Mais Elvis pourrait bien battre tous les records en 2022 à la suite de la sortie de son premier grand biopic, avec Austin Butler et Tom Hanks, plutôt bien accueilli par la critique. Si le film cartonne dans les salles, dans la lignée de Bohemian Rhapsody (2018) sur Freddie Mercury, il devrait booster les téléchargements des tubes, les ventes de disques, de souvenirs et autres produits dérivés… Une série animée est également en préparation pour Netflix et des événements sont organisés dans le métavers, via le lancement ce mois-ci du projet Elvis On-Chain, où les fans pourront se retrouver pour célébrer leur idole. Sans oublier le pèlerinage à Graceland, la propriété de Memphis reconvertie en musée, une halte obligée pour les groupies du chanteur et une véritable vache à lait puisqu'elle rapporte plus de 10 millions de dollars à elle seule chaque année – les billets adultes vont de 48 à 196 dollars…

À LIRE AUSSI Quand Elvis Presley renaît à CannesToute cette manne qui rejoint plusieurs comptes différents, comme le détaille un article du Figaro. Les royalties et droits d'édition musicaux se partagent entre Sony Music, qui possède tous les enregistrements du chanteur, et Universal Music pour l'édition. Les droits sur la marque et l'image sont gérés par le groupe ABG (Authentic Brands Group), qui fait également fructifier le business d'autres célébrités comme Marilyn Monroe ou Mohamed Ali, ainsi que nombre d'entreprises diverses et variées… C'est ABG qui a récupéré 85 % des actions de la société Elvis Presley Enterprises, comprenant notamment Graceland, qu'elle fait tourner à plein régime, avec un hôtel dédié, des expositions interactives et un musée des voitures du King, où l'on peut admirer ses Cadillac, limousines et Rolls…

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Train de vie démentiel

Ce trésor patrimonial a longtemps été dans la famille, notamment grâce à la ténacité et aux efforts de Priscilla Presley, l'épouse du King et la mère de son unique héritière Lisa Marie. Quand Elvis meurt en 1977, les comptes sont presque vides en raison d'un train de vie démentiel et la cession d'une grande partie de ses royalties à RCA. Le seul bien reste Graceland, évalué à 5 millions de dollars de l'époque, mais dont le coût d'entretien est faramineux. En tant qu'exécutrice testamentaire, Priscilla crée EPE (Elvis Presley Enterprises) pour tenter de renflouer les caisses. Et c'est un succès : avec l'aide de professionnels de la finance, elle gère les contrats d'image, le merchandising et transforme surtout le manoir du chanteur en attraction touristique extrêmement rentable, comme le rapporte le magazine Forbes.

Quand Lisa Marie devient majeure au début des années 1990, EPE est valorisée à 100 millions de dollars. Mais en 2005, endettée et mal conseillée, l'héritière finit par céder 85 % de la poule aux œufs d'or à une première firme américaine qui la revendra ensuite à ABG – une cession que Lisa Marie regrettera par la suite, d'autant qu'elle perdra une grande partie du fruit de la vente dans de mauvais investissements. Voilà pourquoi l'héritière du King ne peut compter aujourd'hui que sur 15 % de la manne générée par son célèbre père, qui l'avait gâtée pendant toute son enfance. « Une chose est sûre, estime le magazine Forbes : l'éducation de Lisa Marie avec une cuillère en argent dans la bouche ne l'a pas aidée à freiner ses dépenses une fois adulte… »

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