« On prend des mongols » : Orelsan accusé de racisme dans une chanson

Près de 13 000 personnes ont signé une pétition pour boycotter l’artiste, dont le titre « L’Odeur de l’essence » fait référence à une expression dégradante.

Par

Temps de lecture : 2 min

« Depuis qu’les mongols sont devenus des experts / Entourés d’mongols, l’Empire mongol / On fait les mongols pour plaire aux mongols. » « On prend des mongols, leur donne des armes / Appelle ça justice, s’étonne des drames »... Orelsan, auréolé du succès de son dernier album, est visé par une pétition réclamant l’interdiction de ce terme. Dans « L’Odeur de l’essence », le rappeur normand a utilisé à plusieurs reprises cette expression jugée raciste et dégradante. D’après l’association Routes Nomades, dont se fait l’écho Le Parisien jeudi 23 décembre, « l’utilisation du terme mongol de cette manière est non seulement insultante, mais porte aussi atteinte à l’identité mongole et banalise le non-respect envers la dignité humaine ».

La newsletter culture

Tous les mercredis à 16h

Recevez l’actualité culturelle de la semaine à ne pas manquer ainsi que les Enquêtes, décryptages, portraits, tendances…

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

La pétition, mise en ligne sur la plateforme Change.org, a été signée près de 13 000 fois. Dans sa chanson, Orelsan n’emploie pas ce terme pour insulter tout un peuple. Pour autant, ce terme « mongol » est associé dans le langage courant à une insulte envers les personnes atteintes de trisomie 21 et, plus largement, envers des personnes que l’on juge bêtes. « Si le sens de la chanson renvoie bien ici à une personne idiote, et ne renvoie pas aux gens de nationalité ou d’origine mongole (de Mongolie), son usage reste raciste et discriminatoire », martèle l’association. Objectif de Routes Nomades : abolir la connotation offensive de ce fameux terme.

À LIRE AUSSI Caen : la fréquentation d’un kebab explose… grâce à Orelsan

« Je ne suis pas le mal incarné »

Pour appuyer sa dénonciation, la pétition entend mobiliser les signataires du texte pour boycotter Orelsan. Il est notamment question de condamner publiquement le texte de « L’Odeur de l’essence » mais aussi de faire pression sur les médias pour qu’ils ne diffusent plus l’artiste sur leurs antennes. Cette polémique s’ajoute à d’autres casseroles dont a fait l’objet le principal intéressé. Le natif d’Alençon a suscité une très vive controverse en 2009 après la sortie de son morceau radical « Sale Pute » ou encore de « Saint-Valentin », deux titres où il profère de violentes paroles contre une femme. « Ça été sorti de son contexte et réduit à de la misogynie, or, je ne suis pas misogyne. Je ne suis pas le mal incarné », avait-il réagi à l’époque auprès de L’Express, estimant ne pas pouvoir être « toujours politiquement correct ».

À ne pas manquer

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation
Lire la charte de modération

Commentaires (50)

  • neyam

    ... La pétition vient d'un prof de Rennes 2, une université de gauchistes qui passe son temps à critiquer ou à faire grève.

  • evariste99

    ... À ce que le politiquement incorrect soit bientôt un crime imprescriptible, bien plus grave que la glorification du stalinisme...

  • CAIUS06

    De Mikhaïl Boulgakov. Formidable roman de la «  liberté des écrivains » sous Staline. Écrit entre 1927 et 1939 un superbe roman qui montre que nos wokistes sont fait du bois dont on bâtit les dictatures! Messieurs les censeurs, bonjour !