Héritage de Johnny Hallyday : les millions de la discorde

En un an, les ventes posthumes des disques du rockeur ont produit des millions d'euros de rentes, aiguisant un peu plus les appétits. Qui gagnera le jackpot ?

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Une nouvelle étape de l'héritage Hallyday est prévue ce vendredi puisque le tribunal de Nanterre s’intéresse au fond en abordant la délicate question de sa compétence.

Une nouvelle étape de l'héritage Hallyday est prévue ce vendredi puisque le tribunal de Nanterre s’intéresse au fond en abordant la délicate question de sa compétence.

© LUDOVIC MARIN / AFP

Temps de lecture : 3 min

La fortune de Johnny ne cesse de grimper tandis que ses héritiers se déchirent… À la mort de l'artiste, elle était estimée à environ 50 millions d'euros – 100 millions, selon Le Figaro. Elle est constituée principalement de biens immobiliers, de comptes bancaires et des rentes régulières – les fameuses royalties – versées à la société Born Rocker Inc, dont Laeticia possède 50 % des parts, une manne annuelle évaluée entre 1 et 2 millions d'euros chaque année. Depuis un an, ces royalties ont considérablement augmenté : 2,7 millions de disques ont été vendus, dont 1,7 million pour l'album posthume Mon pays c'est l'amour, un vrai record. Selon Le Parisien, qui a fait ses calculs, ce sont plus de 7 millions d'euros qui ont gonflé les coffres de la succession, somme qui n'a pas fini de grimper.

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Un succès qui a poussé David Hallyday et Laura Smet à saisir la justice avec succès en décembre dernier pour geler leur part et préserver leurs droits éventuels. Ils craignaient de voir partir les millions dans le trust américain et de ne plus en voir la couleur... Par prudence, la justice a également décidé le gel des biens français, à savoir la maison de Marnes-la-Coquette et une partie de celle de Saint-Barthélemy, ainsi que les redevances de la Sacem et de l'Adami. Une importante partie du patrimoine est donc figée pour éviter toute contestation future.

Lire aussi Héritage Johnny : David et Laura marquent des points face à Laeticia

L'épineuse question de la domiciliation

Reste désormais à la justice à trancher. Une nouvelle étape est prévue ce vendredi puisque le tribunal de Nanterre s'intéresse au fond en abordant la délicate question de sa compétence pour juger l'affaire de l'héritage. En clair, faut-il instruire le dossier en France ou bien se porter devant les juridictions américaines, comme l'exige l'avocat de Laeticia Hallyday ? Tout dépend de l'appréciation des juges concernant la domiciliation habituelle de l'artiste au moment de sa mort…

Tout le reste en découle. Si la résidence américaine de Johnny est démontrée, Laeticia gagne la partie. Le testament du rockeur sera reconnu valable, elle pourra jouir des biens, en lien avec le gérant du trust – la Bank of America a été remplacée par la société San Pasqual. En revanche, si le droit français est appliqué, tous les biens sont remis dans le même pot et distribués selon une répartition rigoureuse : 25 % pour la veuve – donc Laeticia – et les 75 % restants à partager entre les quatre enfants, Joy, Jade, Laura et David.

Le fisc en embuscade

Au bout du compte, à combien peuvent prétendre David et Laura en cas de victoire ? Si l'on arrondit la fortune de Johnny à 60 millions, en ajoutant les derniers chiffres, les aînés pourraient espérer toucher un jour leur part héréditaire, à savoir 18,75 % chacun (les trois quarts de l'héritage divisés entre les quatre enfants), soit un peu plus de 11 millions d'euros, moins les impôts, les frais d'avocats et les donations reçues du vivant de leur père – par exemple, près de 900 000 euros pour Laura, sans compter une rente mensuelle. Sachant que le fisc attend en embuscade pour récupérer les 11 millions d'un redressement fiscal jamais réglé... De quoi amputer sérieusement la part du gâteau.

Lire aussi Qui paiera les dettes de Johnny Hallyday ?

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Commentaires (8)

  • rondelette

    Y aura t il un accord ! Mais Laetitia a été traînée dans la boue ! Qu elle leur donne une part et qu elle vive sa vie sans eux, malgré ce soit disant lien de parenté qui n à jamais existé !

  • BrigitteV

    Pas moi en tous les cas !

  • mtullio

    Ne serait que de courte durée.
    Les royalties versées mensuellement constituent une vraie manne financière et je comprends que les enfants se battent pour leur part d'héritage.
    Qui y renoncerait ?