Le duo electro-glam, composé de Marc Almond et Dave Ball, revient des eighties avec douze comptines à la recherche du temps perdu.
Il y a quatre ans, un coffret collector (bourré de versions alternatives, de remixes et de titres rares) remettait Soft Cell en pleine lumière. Tout en rappelant l’importance d’un duo pas comme les autres, avec Marc Almond en gay provoquant sur le devant de la scène et Dave Ball en hétéro effacé derrière ses synthés, dans la bulle new wave des 80’s.
Un tandem glitter et déviant, torturé et défoncé, soul et indus, trop souvent réduit à un seul tube, Tainted Love, et qui, par son habile mélange entre cabaret et machines, aura eu une influence sur la house et la techno.
Douze comptines electropop sans passion peine à retrouver la gloire passée du groupe
Après un dernier concert à Londres en 2018 dans un O2 Arena bondé, le succès rencontré relançait le duo, qui célébrait les 40 ans de son chef-d’œuvre Non-Stop Erotic Cabaret en le rejouant sur scène dans son intégralité à l’automne dernier, et annonçait dans la foulée un nouvel album.
Happiness Not Included, formé de douze comptines electropop sans passion, peine à retrouver la gloire passée du groupe – soit un mélange de glam et de couacs électroniques, de torch song et de dancefloor, de perversité et de mélancolie, qui faisait la force de Sex Dwarf, Say Hello, Wave Goodbye, Memorabilia ou Torch. Comme si Soft Cell avait perdu en route le sel de ce qui faisait son génie : l’insolence de sa jeunesse !
Happiness Not Included (BMG). Sorti depuis le 25 février.