Chanter sans amplification

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FILTRES DE LA RECHERCHE

Comment font-ils...?? hum


...pour chanter pendant 3 heures sur scène sans micro et se faire entendre de la salle.
J'avais lu qu'il s'agissait de jouer sur un phénomène de résonance. Ils ne chantent pas "en tirant" leur voix, ils utilisent une certaine technique, c'est bien ça ?



Pour chanter dans une salle sans micro et se faire entendre, déjà faut-il avoir une salle qui soit adaptée. Généralement, ce sont les chanteurs lyriques qui interprètent sans micro, et les salles dans lesquelles ils se produisent ont été étudiées pour porter le son. Mais il est d'avis qu'un coffre est nécessaire pour "faire passer le message" d'un bout à l'autre de la salle. C'est une question d'ampleur vocal, de prise de résonance au niveau du poitrail. Je ne pourrais malheureusement pas t'expliquer de techniques précises, n'ayant pas été formé à ce genre de pratique (j'ai découvert ces choses là tout seul, mais j'admet que je serai bien incapable d'enseigner une telle application).

Ok ! wink

Cependant est-ce une technique longue à apprendre ?

Autre chose : les basses se font-elles bien entendre malgré le fait que les notes graves sont moins fortes, portent moins loin ?

 Citation :
les notes graves sont moins fortes

Et j'ajouterais qu'elles tirent davantage sur la voix, non?
En tout cas c'est un travail de longue haleine, pas du tout le même qu'en jazz ou variété.

Pour les sons très graves, il est évident que si tu es ténor, tu auras des sons graves beaucoup plus faibles et étouffés que pour une basse. Mais pour avoir fait travailler un élève qui était une pure basse en profondeur, je peux t'assurer que la qualité vibratoire de ses graves étaient à tomber par terre, même sans technique ! Donc je redis ce que dit plus haut : il y a beaucoup de capacités naturelles qui entrent en jeu icon_cheesygrin la technique a surtout pour proriété de conserver ta voix, de ne pas te faire mal et d'embellir ta voix. Quelqu'un qui n'a pas de coffre aura du mal à chanter du lyrique, c'est indéniable.

En fait, les graves ne tirent pas plus sur la voix. C'est faux. C'est juste un faux bruit qui courent chez les jeunes chanteurs qui s'exercent aux graves, simplement parce que l'on a le réflexe de "creuser" sa voix en allant dans les graves. On force son larynx à se rabaisser et à grossir le son comme un chanteur le ferait, mais d'une voix naturelle. En chant, on apprend au contraire à émettre des graves en gardant le son "devant", c'est-à-dire sur les dents, et non pas dans le fond de la gorge smile_cool

Ok ! wink

Oui j'ai aussi un ami qui est basse profonde et qui chante en chorale et ça m'impressionne trop quand il descend au Ré voire Do grave. hum Je trouve ça marrant ! icon_cheesygrin

 Citation :
En fait, les graves ne tirent pas plus sur la voix.

En fait j'entendais par graves, ce qui est grave pour tout le monde en fonction de sa tessiture de départ. Même une basse profonde a ses limites. Et je me posais la question suivante: les graves sont-il plus fatiguant pour la voix que les aigus? Par exemple le fa(clé de fa) est-il plus fatiguant pour une seconde basse que son ré aigu( toujours clé de fa). Parce que pour une soprano, les graves (mais qui font partie de sa tessiture bien sûr)nécessite plus d'air par exemple et sont moins puissants.

En fait, je connais beaucoup moins bien le fonctionnement de la voix masculine. En classique, les hommes utilisent principalement leur voix pleine, non?
J'espère avoir été assez claire parce qu'en me relisant je trouve ça confus!

Les hommes - en classique ou variété - utilisent majoritairement la voix de poitrine (ou mécanisme lourd) et pleine. C'est donc un fonctionnement naturel. Maintenant, si on vient voir de plus prêt comment fonctionne la voix, on remarque ceci :

- plus les cordes vocales vibrent vite, plus la voix est aigue
- moins les cordes vocales vibrent vite, plus la voix est grave

Donc, d'un sylogisme basique, on peut conclure que de chanter dans les aigus demande plus d'effort et d'énergie que pour les graves. Ce sont donc les aigus qui sont généralement le plus fatiguant (sinon à quoi servirait d'apprendre la couverture et la détente du larynx afin de le rabaisser ? Chose que l'on ne fait pas dans les graves !)

Néanmoins, il est vrai que de chanter dans les graves peut parfois fatiguer, et tirer un peu. Mais comme dit plus haut, ce n'est pas sur la voix que cela tire ! Tes cordes vocales font leurs mouvements, des oscillations lentes pour une basse fréquence. Donc rien de bien draconien ! Elles sont habituées à suivre un rythme parfois trois ou quatre fois plus élevé !
Mais comme je l'explicais auparavant, la fatigue vient des muscles de ta gorge. Tu as l'impression que tu fatigue et que tu tire ta voix, simplement parce qu'on a prit la mauvaise habitude, en tant qu'humains inexperimentés, de forcer notre larynx à descendre plus bas encore dans notre gorge pour donner un timbre à notre voix qui lui donne de l'ampleur, qui fasse "grossit". Or, c'est CET EFFORT-LA qui fatigue ce que tu crois être ta voix ! En vérité, ce ne sont que tes muscles extrinsèques de ton larynx qui se fatiguent (et parfois aussi de la nuque, car on a tendance à chercher les graves en baissant la tête et en se crispant !)

Mais non, rassure-toi, ce sont les aigus qui te demandent plus d'efforts et qui sont les plus suscpetibles de te fatiguer :S

Dac je comprends mieux ! wink

J'ai aussi ressenti ce truc bizarre de forcer sur les muscles du cou quand je descends bas. Alors que desfois je le fais sans forcer, c'est assez bizarre, il doit y avoir un truc que je ne maîtrise pas et que j'arrive à faire de temps en temps sans le faire exprès. smile

Et cette utilisation des résonateurs ne rendrait pas la voix plus grave ?

Elles ne rend pas ta voix plus grave, mais donne juste plus d'ampleur à tes graves en fait.

kevin mclehann a écrit :
Elles ne rend pas ta voix plus grave, mais donne juste plus d'ampleur à tes graves en fait.


Et ça provoque de fait une impression d'une foix plus "forte" car plus d'amplitudes aux graves, non ?!

Oui simplement. L'oreille non avertie aura tendance à faire un amalgame entre la grosseur, l'ampleur d'une voix et sa tessiture, son étendue. C'est pourquoi parfois en écoutant un morceau d'opéra on peut avoir le réflexe de dire : "olala ! je pourrais jamais descendre aussi bas ou monter aussi haut" et en fait, on se rend compte en essayant que si, c'est faisable !

kevin mclehann a écrit :
Oui simplement. L'oreille non avertie aura tendance à faire un amalgame entre la grosseur, l'ampleur d'une voix et sa tessiture, son étendue. C'est pourquoi parfois en écoutant un morceau d'opéra on peut avoir le réflexe de dire : "olala ! je pourrais jamais descendre aussi bas ou monter aussi haut" et en fait, on se rend compte en essayant que si, c'est faisable !


C'est ainsi cette utilisation poussée des résonateurs qui fait qu'ils "durcissent" leur voix.

Ah tu dis "durcissent" toi ? icon_redface Moi je dis "creuser" hihi ! Euh bah voui, c'est pour ça ^___^ Mais c'est surtout dans un cadre bucco-pharyngé, et pas trop laryngé (quoi qu'il poussent leur larynx à descendre) ni nasal (ce qui est généralement à proscrire dans ce genre de cas). Mais voui icon_cheesygrin




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