Un peu de poésie dans un monde de brutes

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FILTRES DE LA RECHERCHE

aujourd'hui je suis tombé dessus o bac blanc donc...
A Mademoiselle Marie Laurencin



Frôlée par les ombres des morts
Sur l'herbe où le jour s'exténue
L'arlequine s'est mise nue
Et dans l'étang mire son corps



Un charlatan crépusculaire
Vante les tours que l'on va faire
Le ciel sans teinte est constellé
D'astres pâles comme du lait



Sur les trétaux l'arlequin blême
Salue d'abord les spectateurs
Des sorciers venus de Bohême
Quelques fées et les enchanteurs



Ayant décroché une étoile
Il la manie à bras tendu
Tandis que des pieds un pendu
Sonne en mesure les cymbales



L'aveugle berce un bel enfant
La biche passe avec ses faons
Le nain regarde d'un air triste
Grandir l'arlequin trismégiste



tagada33

Petit causeur
16 messages
Le plaisir du texte a été évincé par le désir du sexe et la mission des écrivains consiste à les réconcilier. "Marc Gendron"

"Mais qu'est-ce qu'un révolté, monsieur?
Quand un homme est broyé et qu'il se tait, c'est un individu normal. S'il proteste et qu'il réclame son droit, c'est un révolutionnaire"
R. Char

"La source de la peur est dans l'avenir, et qui est libéré de l'avenir n'a rien a craindre"
Milan Koundera

tagada33

Petit causeur
16 messages
Lettre authentique envoyée par à Alfred de MUSSET

A vous de découvrir l'érotisme caché. ( un indice: a la premiere lecture ne sauter pas de ligne...) wink


Je suis très émue de vous dire que j'ai
bien compris l'autre soir que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
là une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir aussi
vous dévoiler sans artifice mon âme
toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l'affection
la plus profonde comme la plus étroite
amitié, en un mot la meilleure preuve
que vous puissiez rêver, puisque votre
âme est libre. Pensez que la solitude où j'ha-
bite est bien longue, bien dure et souvent
difficile. Ainsi en y songeant j'ai l'âme
grosse. Accourez donc vite et venez me la
faire oublier par l'amour où je veux me
mettre.

(Georges Sand)

tagada33
tagada33 a écrit :
Lettre authentique envoyée par à Alfred de MUSSET

A vous de découvrir l'érotisme caché. ( un indice: a la premiere lecture ne sauter pas de ligne...) wink

[...]

(Georges Sand)



L'erotisme réside peut être dans le fait que l'anagramme de George Sand, c'est gorge dense, non? c'est pas ça?

tagada33

Petit causeur
16 messages
endesaccord1 et non c pas ca, cherche encore lol

tagada33
tagada33 a écrit :
Lettre authentique envoyée par à Alfred de MUSSET

A vous de découvrir l'érotisme caché. ( un indice: a la premiere lecture ne sauter pas de ligne...) wink


Je suis très émue de vous dire que j'ai
bien compris l'autre soir que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
là une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir aussi
vous dévoiler sans artifice mon âme
toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l'affection
la plus profonde comme la plus étroite
amitié, en un mot la meilleure preuve
que vous puissiez rêver, puisque votre
âme est libre. Pensez que la solitude où j'ha-
bite est bien longue, bien dure et souvent
difficile. Ainsi en y songeant j'ai l'âme
grosse. Accourez donc vite et venez me la
faire oublier par l'amour où je veux me
mettre.

(Georges Sand)




"bien compris l'autre soir que vous aviez
dansé"

ben oui une ligne sur deux, la fameuse danse érotique
C'était bien caché heureusement je suis malin (Delon)

GENIAL!!!
"Si une femme se souvenait de ce qu'elle a enduré en mettant au monde son 1er bébé [...] jamais elle n'en aurait un 2eme!" Stephen King, dans la ligne verte

moi jla joue basique:
voila je cree mes poèmes
vla mon tou premier:
Lamour est une larme qui se noit dans un océan de tendresse! alors??
quest ce ke vous en penser?? chanteur

jbl

C'est notre ministre des sports qui va rougir de bonheur quand il lira ça!

2 poèmes que j'ai connu il y a quelques années et que j'apprécie toujours :

Le dormeur du val

C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.


Arthur Rimbaud.

Une Charogne.

Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme,
Ce beau matin d'été si doux :
Au détour d'un sentier une charogne infâme
Sur un lit semé de cailloux,

Les jambes en l'air, comme une femme lubrique,
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique
Son ventre plein d'exhalaisons.

Le soleil rayonnait sur cette pourriture,
Comme afin de la cuire à point,
Et de rendre au centuple à la grande nature
Tout ce qu'ensemble elle avait joint ;

Et le ciel regardait la carcasse superbe
Comme une fleur s'épanouir.
La puanteur était si forte, que sur l'herbe
Vous crûtes vous évanouir.

Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
D'où sortaient de noirs bataillons
De larves, qui coulaient comme un épais liquide
Le long de ces vivants haillons.

Tout cela descendait, montait comme une vague,
Ou s'élançait en pétillant ;
On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague,
Vivait en se multipliant.

Et ce monde rendait une étrange musique,
Comme l'eau courante et le vent,
Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rythmique
Agite et tourne dans son van.

Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve,
Une ébauche lente à venir,
Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève
Seulement par le souvenir.

Derrière les rochers une chienne inquiète
Nous regardait d'un oeil fâché,
Épiant le moment de reprendre au squelette
Le morceau qu'elle avait lâché.

Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,
A cette horrible infection,
Étoile de mes yeux, soleil de ma nature,
Vous, mon ange et ma passion !

Oui ! telle vous serez, ô reine des grâces,
Après les derniers sacrements,
Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses.
Moisir parmi les ossements.

Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine
Qui vous mangera de baisers,
Que j'ai gardé la forme et l'essence divine
De mes amours décomposés !

Charles Baudelaire

leonewchance

Artiste très motivé
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259 messages
Attendre sans arrêt, devant les WC
Ce retenir de chier, ou même d'uriner
La constipation contrôle mes pensées

Toilettes dégueulasses et odorantes
J'attend tellement que je suis en transe
Puis là, j'aperçois, ma dernière chance

La porte s'ouvre enfin, tel est mon destin
Je fonce dans les toilettes, car je suis mesquin
Et tout ce relâche, que sa fait du bien !

Maintenant que j'ai tout relâcher
J'essaie de prendre de quoi me torcher
Sacrilège ! Y'a plus de papier dans les WC !

signer moi icon_cheesygrin

orosirian

God of Partoch
4 photos
9669 messages
Les faibles d'esprit se rencontrent.




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