un bon accordeur, précis, et pas trop cher

J'imagine bien l'ambiance pendant l'exécution du morceau. C'est un truc qu'on devrait essayer avec nos groupe actuels !

Je sais pas vraiment comment ils ont trouvé leurs convention pour tel musique parce qu'à l'époque, y en avait pas, on s'accordait en général sur l'orgue de la ville, et donc que ce soit du Bach ou autre, bah, le compositeur avait lui-même aucune convention, il faisait avec ce qu'il avait sous la main le Kappelmeister

On n'utilisait pas les mêmes tempéraments non plus d'ailleurs. Après, certains compositeurs avaient leur propre diapason... Je veux dire l'outil, pas le concept! Après la convention du La440, c'est un peu pour la même chose que le tempérament égal ou n'importe quelle mesure scientifique: on s'entend dessus par consensus pour que ce soit pratique pour tout le monde; histoire qu'on ne se retrouve pas avec des centimètres différents d'un pays à l'autre...

Sinon je possède maintenant un PolyTune clip-on en noir. Aucune idée de comment ça fonctionnerait sur scène, mais au moins c'est très lisible de jour comme de nuit, et accessoirement le plugin VST fonctionne bien. La pince fait un peu cheap, c'est juste un bout d'alu (ou métal similaire) extrudé et peint avec embout plastique.

bah du coup j'ai acheté un boss tu-3 ^^

Et oui les tempéraments étaient différents, mais ils étaient aussi différents d'un orgue à l'autre, d'une période à l'autre... Et notre JP Rameau national a fait évoluer tout ca aussi!

D'ailleurs si on passe sur plan théorique la musique baroque est vraiment à mi-chemin entre la tonalité et la modalité, déjà parce que le contrepoint y est encore très présent et que la tonalité voit le jour à cette époque et est toute neuve, mais aussi et surtout parce que le tempérament non égal fait que chaque "gamme" va sonner différemment, et n'est-ce-pas là le principe des modes?
Les compositeurs comme Rameau ou Rousseau théorisent alors les gammes/modes à l'instar de la théorie des éthos de Damon d'Athènes et confèrent un caractère à chaque gamme. Le truc c'est que c'est tellement subjectif et pas du tout universel (alors que la théorie de Damon avait une valeur universelle pour les grecs qui étaient tous d'accord pour que le mode dorien, soit le mode de mi de l'époque, correspondait au courage) que les compositeurs sont pas d'accords sur le caractère de ces gammes et en plus de ça, ils doivent sûrement pas avoir la même gamme en tête sachant que chacun doit avoir son clavecin accordé différemment^^ Un joyeux bordel la musique!

'Fin oui et non. La musique tonale commence à partir du moment où la tierce est considérée comme consonante; le type d'écriture (contrepoint ou autre) n'a que peu à voir avec tonalité et modalité. Donc la tonalité est un peu plus vielle que l'époque baroque; en gros une fois vraiment sorti du Moyen-Âge. La consonance de la tierce est vraiment l'élément le plus important à prendre en compte.

la tierce c'est le mal

T'as raison denis, la tierce c'est le mal. Quand tu divises en trois ça tombe jamais juste. Il vaut mieux le quart ou le demi (bien frais) !...

Oue mais en quoi l'intervalle de tierce correspond à la tonalité???
Parce que même dans du Mozart une doublure à la tierce c'est considéré comme de la modalité

Parce-que le troisième degré est ce qui définit les modes majeur et mineur. Il en est la caractéristique clef, la seule constante d'ailleurs vu qu'il y a trois gammes mineures dont une en particulier partage toutes les notes de son ton homonyme sauf... le troisième degré. Par ailleurs, tout accord dit "répertorié" est un accord pouvant être simplifié sous la forme d'un empilement de tierces. Ceci crée tension et détente au niveau harmonique, ce que ne font pas les accords suspendus qui ne contiennent pas de tierce. À l'écrit, l'intervalle de tierce est tellement évident et sous entendu que lorsqu'on chiffre un accord, on n'utilise même pas le chiffre "3" (sauf un cas en particulier). L'état fondamental se chiffre simplement "5" par exemple, et non pas "3" et "5" (tierce et quinte).

Lorsque je dis que la tonalité commence lorsque la tierce est considérée consonante, c'est vraiment pas en légèreté. C'est absolument essentiel pour la définition même des gammes majeur et mineur, et par conséquent de la tonalité. Si les gammes sonnent différemment de par un tempérament différent pour quelques commas de différence, il n'empêche qu'elles étaient malgré tout construites de la même manière, et notamment autour du double pivot tonique-dominante, un double-pivot bien plus stable en tonalité (modes majeur/mineur), qu'en modalité.

Ok je vois, je connaissais bien tout ça dont les chiffrage que tu cites mais j'avais pas fait le lien^^