Mais paradoxalement, pour du live, c'est très pratique et ça marche bien. Ca ne fait pas illusion pour celui qui est en train de jouer ; l'agrément est faible voire absent, mais pour l'auditeur lambda, dans les conditions d'un concert, ça ne fait pas vraiment de différence. Du coup, pour le mec qui tourne beaucoup, entre trimballer un engin au format rack avec un pédalier ou se coltiner deux ou trois amplis et une foultitude de pédales d'effets, ben ça se réfléchit. Et pas mal de pros finissent par utiliser du numérique quand ils le peuvent, y compris (et même surtout) sur de très très grosses scènes. Quand tu joues dans une ambiance plus intimiste, selon le répertoire, le numérique peut commencer à devenir très légèrement craignos. Et pour du studio, c'est caca boudin. Mais en définitive - et je n'y vois pas un hasard - la plus grosse utilisation de la modélisation, c'est sur l'entrée de gamme des grandes marques d'amplis pour permettre au débutant d'avoir plein de sons - de qualité discutable - à disposition. C'est exactement le principe des orgues électroniques bon marché avec 100 sons ou plus (quasiment tous foireux). Après, le coup des amplis qui s'écrasent à volume de répet, ce n'est pas l'apanage des seuls amplis numériques, mais de l'immense majorité des amplis à transistors toutes époques confondues. A part quelques rares tentatives fructueuses de transo ou hybride haut de gamme (Roland JC ; Music Man...) le problème est toujours plus ou moins le même. Plus t'as besoin de puissance, plus ça compresse, plus ça te donne de la bouillie, et moins tu arrives à sortir du mix quand il le faudrait. Même des amplis bien foutus (y compris certains pour lesquels j'ai une affection certaine, comme mon fidèle Attax 100) ne sont pas complètement exempts de ce défaut. Défaut que l'on retrouve accessoirement sur les amplis à lampes d'entrée de gamme (c'est à dire sur la majorité des amplis vendus aujourd'hui). La meilleure parade, avec ce genre d'ampli, ça reste un bon repiquage, en faisant fonctionner l'ampli dans sa zone de confort. The Duck & The Stray Rats forever !
syle a écrit :
Quand on fait des petites scènes, le batteur joue avec une batterie électronique, les grattes sur rolland cube avec un bon repiquage, table de mixage et des retours, ça roule. en ecrivant ça je me rends compte que j'ai jamais dépassé les 2/3 du volume sur mon ampli depuis que je l'ai et encore d'hab la moitié suffit largement, ce jour là ct pour économiser une entrée sur la sono en extérieur le second avantage c'est qu'il me faut à peine quelques minutes pour avoir fini de m'installer et pour remballer et comme ça j'ai plus de temps à la buvette pendant que mec à six cordes se perds dans ses pédales et ses branchements, super rapide aussi pour la balance j'interdit strictement tout au géneur du son sur mon son à part d'équilibrer les volumes proverbe shaddock : s'il n'y a pas de solution il n'y a pas de problèmes
En général, c'était une TS9, une Cry Baby, un ampli, et basta. Et une seule gratte, ma Washburn fétiche, d'une polyvalence presque absolue. Et comme j'avais des roulettes sous mon ampli, j'avais éclusé deux bières avant que le bassiste ait rangé sa monstruosité d'ampli dans son coffre. Et 6 bières avant que le batteur ait fini de replier tout son merdier Non, en vrai, je les aidais, mais je veux pas trop que ça se sache Bon, si je m'y recolle, il y aura sûrement quelques bricoles en plus, maintenant. Avec l'âge, on s'embourgeoise un brin... mais pas trop ! The Duck & The Stray Rats forever !
Tout dépend aussi ce que l'on joue, si tu fais des reprises du C C R t'as besoin d'une gratte et d'un ampli.
Quand tu fais des reprises pop, genre Lenny Kravitz, Simple Plant, Pink, Kt Tunstall, Green Day, Coldplay, voir M en tant que lead, tu ne peux pas envoyer le même son sur chaque reprise, Les pédales, ça aide, mais ça ne m'a jamais plu trop trop. zesc0 a écrit : Ça dépend du registre quand même... pour du rock OK gratte dans l'ampli et roule. Par contre celui qui veut reprendre du Pink Floyd ou du U2 sans pédale il peut s'accrocher. On est d'accord Quand je reprend Still Living you ou Yellow de Coldplay je suis bien obligé de changer de son pendant le morceau saka Même la disto n'est pas la même sur Always on the run de Lenny Kravitz et harder to breathe des Maroon 5, on est plus dans le gros rock qui tache là syle a écrit : Bah, le numérique, même dans les tentatives "haut de gamme", reste encore bien largué. Cette analyse mérite d'être lue et relue, tant elle est explicite, judicieuse et imagée. La comparaison de l'ampli numérique avec l'orgue électronique, bon marché, avec une centaine de sons, est excellente. J'ai un Yamaha DSR 1000, 99 sons, très approximatifs, nasillards, lassants, à tel point qu'il est difficile de jouer longuement. Il en est de même pour les amplis numériques, on joue un moment, çà devient vite monotone, plat, sans relief, sans la chaleur du son produit par ces lampes irremplaçables malgré les recherches incessantes des ingénieurs! En ce qui concerne les sensations de jeu... On s'en approche, mais je ne crois pas qu'on y est encore. Difficile de reproduire les sensations d'un 4x12 qui hurle à la mort derrière vous à part en mettant un 4x12 qui hurle à la mort derrière vous... En ce qui concerne le fonctionnement interne d'un ampli, c'est avec de belles vidéos que Line6 avait annoncé avoir pris beaucoup de temps pour reproduire le fonctionnement des composants de chaque modèle d'ampli qu'il ajoute à son récent Helix. Fractal met régulièrement les modèles de son Axe-FX à jour pour tenter toujours plus de s'approcher du "Graal" (qu'il faudrait descendre de son piédestal). Le Kemper, lui, ne tente même pas de reproduire le fonctionnement interne d'un ampli. Sinon, pour ceux qui aiment le métal, blind test. Les résultats sont à la fin de la vidéo. Pourquoi de la grosse disto? Je trouve bien plus compliqué de reproduire une bonne disto qu'un clean bien droit (salut Vox, salut Line6). Après, regardez mon avatar: je me souviens pas de la dernière fois que j'ai activement recherché un crunch léger. Certains modèles sont très proches, d'autres éloignés de l'ampli présent. Ça reste efficace dans l'ensemble. Axe-FX: https://www.youtube.com/watch?v=-EtxHlJ2FPo Kemper: https://www.youtube.com/watch?v=EatKvAqn8EA Aussi, comme expliqué dans les vidéos en anglais, utiliser ces processeurs signifie aussi se brancher directement dans la table de mixage du bar ou du club du coin (car c'est là que la plupart des gens jouent en concert, faut pas se leurrer). Et donc faire confiance et mettre l'intégralité de votre son entre les mains "l'ingé-son" dudit bar ou club du coin ainsi qu'à son système audio. "Ingé-son" qui peut être mal informé, sous diplomé (voire pas du tout) ou simplement idiot voire incapable. Malin. Et suicidaire aussi. Vous y penserez quand vous regretterez de ne pas avoir pris la version avec ampli de puissance du Kemper, celle qui aurait pu se greffer sur un baffle lambda juste pour économiser 400€ qui ont été très justement investis dans de l'alcool et des tatouages... Au cas où, je me répète ici : L'ampli pour guitare électrique est un instrument en lui-même. A l'opposé de la hi-fi, on lui demande d'être le moins transparent possible, de colorer le son, et d'apporter des harmoniques. Du coup, l'imperfection des lampes fait miracle. La distorsion de raccordement des systèmes push-pull contribue également à apporter des harmoniques. Accessoirement, il n'y a qu'en amplification guitare que l'on joue avec la saturation, domaine où les lampes sont imbattables (soft clipping, harmoniques paires ET impaires...) The Duck & The Stray Rats forever !
|
>> Plan du Forum Matos | suivi de la discussion | Tags : tudiant, questionnaire, temps, mati, apporter, servira, voici, tudes, fin
+