 sandinista a écrit : Je ne pense pas que Dylan joue de la guitare comme un pied...car pour lui, comme pour d'autres grands auteurs/composteur/interprétes de cette époque, la guitare est juste un instrument d'accompagnement et rien d'autre...il se fout d'étre un virtuose et encore moins un guitar-héro...mais c'est pas ce qu'on lui demande. Tant qu'il se borne à de l'accompagnement, on est d'accord. J'irais même jusqu'à dire que son jeu de rythmique et d'arpège peut être très agréable. Le souci, c'est que sur scène, il lui arrive quand même souvent de se prendre pour un autre et de se lancer dans d'interminables - et insupportables - soli. J'ai rarement vu un mec jouer aussi faux en restant aussi imperturbable. C'est d'autant plus rageant quand il y a, à côté de lui, de grosses bestiasses comme Larry Campbell ou mon chouchou John Jackson. A un moment donné, faut laisser les spécialistes faire leur travail.  sandinista a écrit :
Globalement, c'est pas faux, mais il faut quand même leur reconnaître (à Dylan et au mystérieux groupe que tu évoques) quelques sursauts parfois fulgurants qui montrent bien que la bête respire encore. Pour Dylan, je ne crache pas sur Desire, et Time Out Of Mind et Modern Times étaient de bons albums. Pour le groupe mystère, Steel Whells était honorable, Voodoo Louge plutôt bon (tout comme la tournée qui l'a accompagné) et Stripped était excellent (bien que ne comportant pas de nouveautés). Bon, on n'est plus sur le même rythme que dans les années 60/70, c'est clair. Mais ce rythme n'aurait été tenable par personne. Enchaîner les Freewheelin', Highway 61, Subterranean Homesick Blues ou Blonde on Blonde, ou enchaîner les Beggars Banquet, Let It Bleed, Sticky Fingers et Exile on Main Street, c'était pas humain... Pour en revenir à la personnalité insaisissable de Dylan, on peut en trouver les causes presque dès son début de carrière, où il a toujours surpris son public. Et à chaque fois, une partie de son public refusait de le suivre tandis qu'une autre partie le découvrait. On parle d'un mec qui, ado, était fan de Woodie Guthrie et s'est barré pour vivre sa vie. A 16 balais, il n'écrivait pas que son chagrin se noyait dans un océan de larmes. Non. Il écrivait Mama You'll Been on My Mind ! Un mec qui, à 20 balais, écrivait le Freewheelin', un album énorme où se côtoyaient les plus célèbres des protest songs (Blowin' in the Wind, Masters of War), des monuments de surréalisme (A Hard Rain's A Gonna Fall) et une petite chanson romantique mâtinée de nostalgie de la plus grande tendresse qui soit (Girl From The North Country). Voilà un premier album 100% acoustique, qui en a fait bien malgré lui l'icône de la contre-culture. Derrière, il enfonçait le clou avec "The Times They Are A Changin'". Un album monstrueux, la chanson titre étant pour moi LA protest song. Un parpaing dans la face. Et ensuite, que fait notre Dylan, au sommet de sa gloire et porté au pinacle ? Il ne renie pas sa cause, non. Simplement, il n'est pas exalté, il mûrit -plus vite que les autres - et prend un recul vertigineux sur sa propre oeuvre. A à peine 23 ans et en pleine gloire ! Et il écrit l'album "Another Side of Bob Dylan", où il se livre à une introspection d'une lucidité surprenante. Dans la chanson "My Back Pages", il explique qu'il a compris "qu'il devenait son propre ennemi dès lors qu'il se mettait à prêcher". Et paf, finie la protest song ! Dès lors, Bob Dylan racontera des histoires (ce qui fera école, notamment auprès de Springsteen). Et il passe par la même occasion à un style plus électrique, plus rock, se produisant sur scène accompagné de musicos. Et là, le public, SON public le conspue, l'insulte. Les concerts dégénèrent en foires d'empoigne, et il craint même pour sa vie. Comme quoi, comme le soulignait Desproges, on peut avoir tout à craindre de ces pacifistes bardés de grenades prêts à tuer quiconque serait suspect à leurs yeux de ne pas partager pleinement leurs idées de non-violence... Toujours est-il qu'il y a là une rupture douloureuse entre Dylan et une grande partie de son public. Il n'avait jamais eu de très bonnes relations avec la presse, souvent au service de l'establishment. Là, cette presse en profite pour le laminer littéralement. Dès lors, Dylan se fait rare, et apparaît sous un jour plus sombre. Désabusé, probablement. Mais il continue imperturbablement à écrire, à chanter... Qui peut dire qui est Bob Dylan ? Pas moi. Je n'en ai pas la moindre idée. Mais quel artiste ! The Duck & The Stray Rats forever !
assez d'accord si ce n'est que je trouve l'alboume Steel wheels très mauvais! mais comme on n'a pas du tout reconnu le groupe mystère, personne n'est fâché!
Pour revenir au thème, puisque Dylan respire encore, et que le groupe mystère est parait-il encore en vivant, bien qu'il sente drôle, je salue la mémoire de Kevin Ayers, improbable personnage plein de charme et de talent, qui avait l'air de vraiment se fiche du star system! http://www.youtube.com/watch?v=Y52q9EnZeq0
j'ai bien aimé ton livre sur Dylan Syle!
Même les Beatles se sont precipité pour le rencontrer ....(avec certaines consequences non prevues parait-il)! Perso j'aime bien, mais sans plus. Je prefere le groupe mystére. morts interessants à par Paul le Poulpe (mon idole)? Gilbert Becaud monsieur 100 000 volts Claude François monsieur 220 volts  |
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